Comité des citoyens du Vieux-Québec (CCVQ)

Organisme sans but lucratif dédié au maintien et à l'amélioration de la qualité de vie de ses citoyens et de son patrimoine

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PROJET DE POLITIQUE  DE LA VILLE DE QUÉBEC

SUR LA CONSULTATION PUBLIQUE

 

Résumé du mémoire soumis par le Comité des citoyens du Vieux-Québec

        Février 2003

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La Ville de Québec a rendu public en novembre dernier un document intitulé Projet de politique sur la consultation publique qui propose d’étendre à l’ensemble du territoire de la «nouvelle ville» les mécanismes de consultation qui existaient depuis quelques années dans l’ancienne Ville ; notamment les conseils de quartier et les commissions consultatives du conseil municipal. Le Comité des Citoyens du Vieux-Québec (CCVQ) se réjouit d’une telle initiative et il en approuve les orientations ainsi que les principes sur lesquels elle se fonde.

Dans le passé, des conseils de quartier ont été créés dans onze des douze quartiers qui composaient la ville, à l’exception du quartier Vieux-Québec -- Cap Blanc -- Colline parlementaire. Malgré quelques tentatives, personne n’a réussi dans le passé à obtenir un nombre suffisant de signatures permettant d’y enclencher la création d’un conseil de quartier. Il y a lieu de prévoir qu’il sera toujours difficile de procéder à la création d’un conseil de quartier dans le Vieux-Québec, à cause du caractère très particulier de ce quartier. Ainsi, pour le quartier Vieux-Québec – Cap Blanc -- Colline parlementaire,  la consultation avec la Ville s’effectuait et s’effectue toujours dans le cadre d’un comité consultatif.

Les membres du CCVQ sont actuellement partagés quant à la nature du mécanisme de consultation qu’il y aurait lieu de privilégier. Dans la situation actuelle, le CCVQ continuera de participer aux activités du comité consultatif.

Si on le compare aux autres quartiers, on peut affirmer que le Vieux-Québec reste «unique» et très particulier ; ne serait-ce que le fait que le Vieux-Québec ne compte qu’environ 5300 résidants, soit moins de 16% de la population totale de l’arrondissement de La Cité – une population nettement moindre que celle des autres quartiers représentés par un conseil de quartier où la population varie de 9 000 à 15 000 habitants.  Ainsi, dans le Vieux-Québec, la dynamique et les enjeux sont très différents de ce que l’on trouve dans des quartiers urbains plus «ordinaires». L’harmonisation de l’ensemble de ces intérêts constitue un défi exceptionnel qui exige des moyens tout aussi exceptionnels.  Il y a donc lieu de s’interroger sur la composition et le mode de désignation des membres du mécanisme de consultation qui intervient dans le quartier. 

 

Dans l’immédiat, la réglementation devrait reconnaître que, dans le Vieux-Québec, un comité consultatif tient lieu de conseil de quartier. Nous recommandons de maintenir le nombre de membres à onze. Nous croyons aussi qu’il serait opportun que la Ville modifie la composition de l’actuel Comité consultatif pour que les résidants y soient nettement majoritaires ; pour que la proportion et la qualité des membres de ce comité corresponde à celle que l’on prévoit pour les conseils de quartier ; soit deux commerçants.  Le CCVQ considère que tous les membres du comité consultatif devraient résider dans les limites du quartier.  Par ailleurs, même si cela semble aller de soi, le CCVQ considère également que les représentants des résidants ne devraient pas par ailleurs être des commerçants.  Pour la désignation des membres, on devrait consolider la procédure qui veut que les candidatures comme membres du comité consultatif ou d’un éventuel conseil de quartier soient dûment soumises par les conseils d’administration des organismes et associations oeuvrant dans le milieu (comités de citoyens, associations de marchands et autres), tout en maintenant le recours à un appel de candidatures dans les journaux locaux pour la désignation d’un certain nombre de membres.  En plus des onze membres votants, nous croyons que le comité consultatif pourrait s’adjoindre des représentants (sans droit de vote) d’organismes et d’institutions oeuvrant dans le milieu :  de Patrimoine Canada, de la direction du Patrimoine du ministère de la Culture et des Communications du Québec, de la Commission de la Capitale nationale, de la Société immobilière du Québec, de l’Organisation des Villes du Patrimoine mondial, de l’Office du tourisme et des congrès, etc..  À moins qu’elles n’obtiennent un poste à titre de résidant, les communautés religieuses du Vieux-Québec devraient également être représentées.  Le conseiller municipal du district électoral compris dans le quartier devrait être membre d’office sans droit de vote.  Nous suggérons de plus qu’un représentant de l’opposition à l’Hôtel de Ville puisse aussi être membre d’office sans droit de vote.  On devrait aussi pouvoir inviter à l’occasion des membres de l’une ou l’autre des commissions consultatives du conseil municipal.

 

Pour ce qui est de la délimitation du territoire du quartier, nous recommandons que la Ville voit à réconcilier et fondre en un seul «quartier» les territoires actuellement divergents de ce que l’on désigne comme le «site du patrimoine mondial», «l’arrondissement historique» et «le site national» de la Colline parlementaire, en adjoignant à ce quartier la Pointe-à-Carcy, comme le suggère le Comité du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.  Nous recommandons également que les limites actuelles du district électoral Samuel-de-Champlain demeurent les mêmes qu'au moment de la fusion.  Comme nous l'avions déjà précisé au Comité de transition,  il importe de protéger l'homogénéité de notre quartier ou district électoral, ainsi que celle des quartiers contigus, Saint-Roch et Saint-Jean Baptiste. Pour le découpage du district électoral qui nous concerne, on devrait continuer de recourir à une mesure d'exception, que la loi permet, et découper un district qui correspondrait aux nouvelles limites qui donneraient suite à la précédente recommandation.

 

En plus des recommandations qui précèdent et qui intéressent d’abord le Vieux-Québec, nous formulons aussi des recommandations ayant une incidence sur d’autres aspects de la politique de consultation.

 

  • Suite à la création de la nouvelle Ville, la Loi sur l’Aménagement et l’Urbanisme s’applique désormais, notamment son article 145.6, qui ajoute une démarche de consultation, au niveau de l’arrondissement. À cet égard, nous recommandons à la Ville de prendre les mesures qui permettront d’éviter les inconvénients de cette double consultation, en privilégiant les instances participatives du quartier. Cette recommandation devrait s’appliquer au moins pour le quartier du Vieux-Québec.

 

  • Pour ce qui est du cadre d’exercice de la consultation, nous recommandons de clarifier la situation en indiquant clairement qu’une consultation peut avoir lieu dès les premières étapes du processus d’élaboration d’un projet ET/OU au moment de la prise de décision.

 

  • Afin que les intéressés disposent d’une information complète et précise, nous recommandons que les documents pertinents soient disponibles au moins quatorze jours à l’avance, au lieu des sept jours habituels.  Dans la mesure du possible, la documentation devrait aussi être transmise aux intéressés de toutes les instances consultatives par «courriel» en plus des autres modes de diffusion actuels.  Dans le même ordre d’idées, nous recommandons aussi d’améliorer l’information des personnes intéressées pour ce qui est du suivi donné aux recommandations formulées par les instances où elles siègent (décisions du conseil municipal, du conseil d’arrondissement, administration municipale, etc.).

 

·         La Ville semble privilégier la télécommunication.  On devrait à cet égard faciliter aux citoyens l’accès à l’internet, en exigeant que tous les organismes financés par la Ville (bibliothèques, musées, centres d’artistes, théâtres, galeries) mettent leur équipement à la disposition des citoyens où ceux-ci pourraient s’exprimer et s’informer sur la vie municipale.

 

·         On devrait prendre tous les moyens utiles pour assurer la communication entre les membres des instances de consultation.  Par exemple, la publication d’un bottin des différents intervenants, fournissant numéros de téléphone et adresses de courriel, permettrait à ces personnes d’interagir entre elles.

 

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