2008-06-04 – 400e : bruit, pipi, autocars et retour chez soi

Voilà les quatre grands sujets de préoccupation des résidants du Vieux-Québec au regard des 171 activités prévues au programme du 400e, d’ici le 31 décembre.

250 personnes se sont rendues à l’Espace 400e hier soir, à l’invitation de la Ville, pour se faire mettre au parfum des mesures d’encadrement de foule et de circulation prévues par différents services municipaux, principalement le Bureau des grands événements, les Transports, la Police et les Communications.

Parfum

Au parfum, dites-vous ? Pas certain que tous les parfums soient appréciés car un des quatre principaux soucis exprimés lors de la période de questions est la désagréable habitude qu’ont certains fêtards et autres festivaliers de vider leur regorgeante vessie dans les cours et alentours de certaines résidences limitrophes aux lieux de fêtes. Pour ajouter l’affront à l’injure, dans plusieurs cas les matières solides s’additionnent aux liquides.

Bien que les récits de cette calamité aient provoqué tant compassion que rires, la solution ne semble pas à portée de main. La Ville a choisi de ne pas installer de toilettes publiques à proximité des lieux particulièrement prisés par les arroseurs par crainte de les voir vandalisées, voire incendiées, ce qui serait encore plus difficile que la simple merde, semble-t-il. Bon, l’emmerde n’est pas constante et ne survient qu’à certaines occasions plus «joyeuses», comme la Saint-Jean et le Crashed Ice mais quand même, il faut agir. Le représentant du Service de police, Martial Tremblay, a fait preuve, en répondant aux nombreuses demandes de surveillance accrue, d’une étonnante insensibilité à l’égard des doléances des résidants, leur suggérant ni plus ni moins d’endurer les dépôts nauséabonds sinon, pour contrer le phénomène, de louer les services de gardiens de sécurité et ce, à leurs frais. Hmmm…

Une chance que ceux qui étaient assis à la table en avant de la salle n’ont pas tous été aussi haut perchés dans leur tour. Des discussions ultérieures pourraient contribuer à améliorer les choses. Le CCVQ verra à les amorcer.

En attendant, certaines victimes non consentantes ont raconté passer la nuit à arroser les arroseurs à l’aide d’un boyau de jardin dont l’usage s’avère tout autant dissuasif pour le pisseur que soulageant pour sa victime.

Bruit

Doléance souvent exprimée que le bruit des spectacles. Benoît Bossé du CCVQ a dénoncé le règlement d’exception qui permet au Bureau des grands événements de suspendre à volonté et donc de rendre caduc le règlement sur le bruit lors des spectacles. Et de dénoncer également le fréquent non-respect du couvre feu de 23h.

Jean-Louis Duchesne, du Bureau des grands événements, a répondu que les spectacles bénéficiant de la suspension se terminaient avant 23h, sauf à deux occasions, le 23 juin et le 3 juillet. Quant aux violateurs de couvre-feu, très occasionnels dit-il, ils ne dépasseraient quasi jamais 23h15.

Autocars

Les autocars de touristes dérangent par leur nombre, leur présence inesthétique à plusieurs endroits, notamment la Place d’armes, leur fréquente violation des règlements sur le délai de stationnement, l’arrêt du moteur, etc.

On s’attend à plus d’autocars cette année mais on a accru le nombre de répartiteurs et on compte sur la navette Écolobus, dont le tracé fait le tour du quartier, pour diminuer un peu le problème. Ce n’est malheureusement qu’en 2009, après l’implantation en 2008 de ladite navette et son expérimentation au cours d’une pleine saison, que de nouvelles règles seront édictée pour les autocars. Tant pis pour cette année de 400e.

Rentrer chez soi

Ce que les résidants veulent le plus, c’est de pouvoir quitter mais surtout, de pouvoir rentrer chez eux, à pied mais spécialement en voiture, lors des événements où la circulation est entravée par des barrières ou pire, par des embouteillages.

Là-dessus Marc Desrivières, directeur du Service des transports, s’est voulu rassurant mais incapable de garantir l’accès en toutes circonstances. Il semble bien que dans la plupart des cas, exhiber son permis de conduire va permettre aux résidants de franchir toutes les barrières. Mais il est exclus de leur permettre l’utilisation des voies d’urgence pour déjouer les embouteillages.

Il semble qu’au cours du 400e, des souffrances soient inexorablement inscrites dans la carte du ciel de certains résidants.

Information vs consultation

Dès le début de la planification des Fêtes du 400e, en en particulier il y a deux ans au Musée de la civilisation, les gens de la Ville avaient promis de se concerter avec les résidants pour mieux préparer les mesures d’encadrement. Tant par la voix de Benoît Bossé que par celle de son président Louis Germain, le CCVQ a déploré la non-tenue de cette promesse. Ceux qui l’ont formulée ont fini par la confondre avec un devoir d’information, dont ils s’acquittent plutôt bien. Mais ils ont perdu de vue l’objectif de consultation et de concertation.

Dommage. Leur travail dont on peut les féliciter en général aurait certainement été mieux fait, mieux adapté aux besoins de ceux qui recevront, chez eux, les millions de visiteurs.

Les résidants savent qu’ils doivent faire des compromis, parfois difficiles. Ils veulent participer à la définition de ces compromis dont ils sont partie prenante obligée. Normal, non ?

Et quant à informer, pourquoi ne pas prévenir tous ceux qui viennent se divertir dans le Vieux-Québec qu’ils pénètrent dans une zone de plaisir, oui, mais aussi dans un lieu habité par nous, résidants, qui tout en étant très hospitaliers et fiers de l’être, voulons que les visiteurs soient conscients qu’ils circulent chez nous et qu’ils se conduisent en conséquence. Pourquoi ne pas passer systématiquement ce message dans les publicités des événements ? La suggestion a été faite hier soir. On a vu André Martel, Jean-Louis Duchesne et Yvan Lépine, du Service des communications, la prendre en note.

Comment savoir ?

La meilleure chose à faire pour connaître à l'avance la nature des entraves à la circulation, à chaque événement où il y en a, c’est de s’abonner aux communiqués de la Ville. Cliquez ici et choisissez le sujet Communiqués - Circulation - 400e/événements. Vous serez automatiquement informés de toutes les entraves à la circulation qui pourraient vous affecter.

Si vous êtes en difficulté en raison d’entraves dues aux fêtes du 400e, appelez au Bureau des plaintes, au 641-6001 et envoyez un courriel à editeur@ccvq.org.

Mais souvenez vous, le 400e, c’est quand même extraordinaire ! Jouissons-en !

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