2009-11-11 – BANG !
BANG ! Voilà le seul vocabulaire de Howitzer. Il jase peu, l’ami Howitzer, il est taciturne et ne parle pas souvent mais quand il parle… il se fait singulièrement entendre. C’est pas du gazouillis.
Deux fois par jour, il éructe. À midi et à 21h30. D’humeur égale, ce Howitzer. Toujours sur le même ton, un peu comme Louise Harel. Mais sans la douceur de Louise Harel.
Disons, pour utiliser un euphémisme, que l’on sursaute légèrement lorsqu’il s’exprime. Si vous êtes en train de prendre une promenade en amoureux sur la Terrasse Duguas de Mons, son discours va certainement contribuer à l’émotion du moment.
Tradition
Howitzer, c’est ce canon qui prend le relais, après douze ans de silence, du discours de cet autre canon, épuisé et désormais aphone, qui cadençait la vie militaire de la Citadelle depuis plus d’un siècle. On l’a remercié de ses services et envoyé au repos permanent.
Puis à la demande de la mairie, on a décidé de reprendre la tradition il y a quelques mois. On a donc fait appel à Howitzer, qui a la voix beaucoup plus forte que le retraité. Résultat, ça fesse !
Franchement, c’est un peu trop fort. Aux alentours immédiats de la Citadelle, c’est carrément inacceptable. Sur la rue St-Denis, les maisons frémissent. Et pas besoin d’être collé sur la Citadelle. Dans le parc des Gouverneurs, c’est disons… surprenant, pour dire le moins, quand Howitzer se prononce.
Adaptation
Alors le CCVQ a mandaté une petite équipe qui va transiger avec qui de droit pour ramener le BANG au niveau d’un bang. Ainsi la tradition, car c’en est une, pourra s’adapter et se poursuivre sans qu’on aie à constater une hausse des arrêts cardiaques, tant chez les touristes qui s’adonnent à déambuler dans le coin aux heures dites que chez les résidants des alentours.
Tiens, jetez un coup d’œil sur la binette de l’ami Howitzer. Il a fière allure.