2011-12-06 – L’armoire à épices

La démocratie, c’est comme la bonne bouffe, la gastronomie. Ça prend du talent, faut les bons outils, les bons aliments, les bons condiments.

Le talent, ça sort des chromosomes, c’est comme la loterie. Faut de la chance pour en avoir.

Les outils, les chaudrons, casseroles, spatules et autres tamis, c’est le parlement, le conseil municipal, les instances.

Les aliments, filets de porc, saumons, ortolans et autres brocolis, ce sont les lois et règlements.

Les condiments, les épices, ce sont les élus, ce sont nos représentants. Ce sont eux qui, mijotant dans la casserole, donnent leur sens, leur saveur, aux lois et règlements.

Ce sont elles, les épices, qui font que c’est réussi ou que ça goûte la merde.

Alors, faut une bonne armoire à épices, des épices pour tous les aliments, pour toutes les circonstances.

Pourquoi déciderait-on, un beau matin, qu’on n’a plus besoin de sariette ? Le cumin, bof… Les clous de girofle, au diable ! Le basilic, une emmerde. Le cari, m’en fous… Le poivre, ça m’énarve ! J'en garde seulement la moitié, de mes épices.

Le ferait-on que nos amis gastronomes nous regarderaient avec des yeux en point d’interrogation, non ?

Faut garder son armoire à épices bien garnie pour réussir la démocratie.

* * *

En attendant, il y a une petite casserole bien utile qui va mijoter ce soir, au gymnase des Ursulines, à 19h. C’est notre Conseil de quartier. Prenez connaissance des aliments qu’on y prépare. Allez voir nos épices, Anne Guérette et Denis L’Anglais, entre autres, donner leur saveur. Et vous savez quoi, vous pouvez ajouter votre propre grain de sel.

Si on ne cuisine jamais, on va finir par perdre l’art culinaire. Y a pas souvent beaucoup de cuistots autour de la petite casserole en question. Allez donc mettre la main à la pâte, ce soir.

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