Michel Boisvert, le directeur de la Maison Dauphine, s’est éteint le 17 juillet dernier à l’âge de 62 ans, à la suite d’une longue maladie.
Né à Montréal, Michel Boivert étudia au Cégep Bois-de-Boulogne, entra au Grand Séminaire de Montréal en 1970 et fut ordonné prêtre en 1975 pour le diocèse de Montréal. Après quelques années comme vicaire à la paroisse Saint-Jean-Baptiste de la Salle, il entrait au novicat des jésuites en 1978. Son travail auprès des jeunes débuta réellement en 1979, alors qu’il œuvrait au Centre de spiritualité Manrèse de Québec.
En 1992, entouré d’une équipe, il fondait la Maison Dauphine, organisme à but non lucratif qui vient en aide aux jeunes de la rue de 12 à 22 en leur permettant de prendre un temps d’arrêt et de recevoir protection, aide, support et conseils appropriés. Installée au cœur du Vieux-Québec, celle-ci offre des services essentiels et d’appoint, tout en assurant aux jeunes une relation d’aide personnalisée et un accompagnement dans un processus de réhabilitation à l’emploi ou encore de retour aux études.
C’est là que chaque jour, depuis maintenant près de 14 ans, Michel Boisvert retrouvait «ses» enfants. Des jeunes à qui la vie n’a pas fait de cadeau. Au fil des ans, l’homme à la bonne humeur contagieuse avait cessé de compter ses heures. Une semaine de 40 heures, il ne connaissait pas.
C’était ça, Michel Boisvert. Un être voué au don de soi. Un homme de foi qui aurait donné tout ce qu’il possède pour venir en aide à son prochain. Un cœur grand comme le monde qui aimait sans rien demander en retour. Un individu admiré... malgré lui.
Comme tout grand personnage ayant marqué à sa manière une époque, il y a fort à parier que la mémoire de Michel Boisvert sera rappelée. Le 15e anniversaire de la Maison Dauphine, prévu l’an prochain, sera certainement le moment idéal...