2006-10-17 – Le mystère LHNC

Deuxième campagne de fouille au
L.H.N.C. des Forts-et-châteaux-Saint-Louis à Québec

par Jacques Guimont et Pierre Cloutier, archéologues, Parcs Canada

Les fouilles archéologiques sur le L.H.N.C. des Forts-et-châteaux-Saint-Louis se sont poursuivies en 2006 après une première campagne particulièrement fructueuse en 2005. La campagne de cette année était la deuxième d’un projet de trois ans devant se terminer en 2007. Lors des fêtes soulignant le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec en 2008, les vestiges dégagés au cours de ces trois années de fouille pourront être vus par les visiteurs qui fréquenteront la terrasse Dufferin.

Les deux premières campagnes de fouille ont permis la mise au jour de plusieurs ouvrages de fortification associés aux divers forts Saint-Louis : des levées de terre et peut-être un niveau de cour associés à un des deux forts construits par Champlain en 1620 ou en 1626, des murs de fortification en maçonnerie érigés entre 1636 et 1660, quatre plates-formes à canon et un mur de fortification aménagés en 1691 sous le gouverneur Frontenac, de même que des ouvrages érigés par les militaires britanniques dans la seconde moitié du 18e siècle. Nous avons aussi mis au jour de nombreux vestiges architecturaux associés au château Saint-Louis, édifice ayant subi de nombreuses transformations au cours de ses 200 ans d’existence. Nous avons dégagé jusqu’à présent plusieurs pièces du sous-sol du bâtiment associées au complexe culinaire du château : caveaux à légumes, garde-manger, cuisine et pièce pour la réception des vivres. La majorité de ces pièces ont été aménagées par les gouverneurs français. La cour sud a livré quant à elle des vestiges architecturaux associés à deux générations de bâtiments annexes construits dans le premier quart du 19e siècle, dont un immense bâtiment ayant logé une cuisine détachée de même qu’une buanderie, édifice accessible depuis le château par un passage couvert.

Des milliers d’artefacts ont aussi été recueillis lors des fouilles, dont quelques centaines remontent au 17e siècle. Parmi ces objets, il faut mentionner une imposante collection de perles de traite (rasades), plus de 400, associées directement au commerce des fourrures. Ces sols ont en outre livré une quantité impressionnante de restes osseux, témoins privilégiés d’une partie de l’alimentation des gouverneurs français.

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