2007-11-09
Red Bull Crashed Ice : vigilance requise

On s'y attendait, c'est maintenant confirmé. C’est par voie de communiqué que Gestev a annoncé mercredi la tenue, le 26 janvier, de la troisième édition de cette course casse-cou dans la côte de la Montagne. Selon les information obtenues, la course cette année serait télédiffusée en direct dans plusieurs pays. Au nom de l’intérêt général, le CCVQ avait préalablement donné son accord, à certaines conditions.

C’est au mois de septembre que Patrice Drouin, président de Gestev, organisateur du Red Bull Crashed Ice, a communiqué avec les administrateurs du CCVQ pour les mettre au parfum de ses travaux et de ses démarches auprès de la Ville en vue de cette reprise de la compétition-spectacle.

Hors du Vieux-Québec, point de salut

La première réaction du CCVQ, suite à l’édition 2007 de la course, avait été de recommander de la déplacer hors du Vieux-Québec si jamais elle devait avoir lieu à nouveau. Mais il est vite apparu que pour les organisateurs, tant Gestev que Red Bull, la course devait se tenir là et pas ailleurs. Motifs invoqués : aucune autre côte dans Québec n’offre le même dénivelé, la même longueur, la même sinuosité et surtout, le même coup d’œil. Or, le Crashed Ice est d’abord et avant tout un événement promotionnel, tant pour la ville de Québec que pour Red Bull. De ce point de vue, la côte de la Montagne est le choix rêvé.

Mais ce rêve peut devenir cauchemar pour certains résidants et commerçants riverains de la côte de la Montagne et de Place Royale. L’an dernier, les uns ont subi des inconvénients mineurs, les autres des problèmes majeurs. Conscients de cette situation, Gestev a adopté une série de mesures visant à améliorer la circulation autour de la piste et à réduire les niveaux de bruit et de pollution visuelle. Le CCVQ a jugé que ces mesures – qu’il s’avère ardu d’exposer ici – réduiraient les inconvénients de façon appréciable, sans toutefois les éliminer complètement.

Des toilettes, pour soulager tant résidants que spectateurs

Lors de la rencontre de septembre avec Patrice Drouin, nous lui avons rappelé les termes de la lettre bilan que nous avions adressée l’an dernier au Bureau des grands événements de la Ville de Québec et avons insisté sur la criante question des toilettes à la mi-parcours – les abords des résidences au bas de la côte sont transformés en gigantesques urinoirs – ainsi que sur l’élégante contribution financière que Red Bull pourrait faire aux organisations citoyennes en contrepartie de l’occupation du milieu de vie des résidants.

Nous avons de plus ajouté les suggestions suivantes :

1. Améliorer la signalétique en faveur des commerces les plus touchés de Place Royale – Géomania, Boutique des métiers d’art, Pizzeria.

2. Conserver complètement dégagé – si possible – le trottoir est de la Côte de la Montagne afin de permettre la circulation piétonne durant l’achalandage maximum.

3. Aviser en premier les riverains de la tenue de l’événement, avant la presse, en les invitant à une séance d’information.

4. Déplacer les équipements de réfrigération, bloquant le trottoir nord-est menant au funiculaire, sur le terre plein adjacent jouxtant le bloc commémoratif de l’UNESCO.

5. Organiser un système d’aide aux résidants de la côte de la Montagne lorsque ceux-ci auront à transporter chez eux sacs de marché, achats encombrants ou autres cargaisons que l’interdiction de stationner à leur porte rendent difficile à gérer.

La suggestion #3 n’ayant de toute évidence pas été retenue, Gestev devrait s’empresser, à notre avis, de convoquer les résidants à une séance d’information et d’échange qui permettrait que l’atteinte de l’«intérêt général» se réalise avec le maximum de confort pour les riverains qui prêtent leur milieu de vie et de commerce au bénéfice de la promotion de la ville, de Red Bull et du plaisir des spectateurs.

À suivre.

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