2007-12-11
Zonage rue St-Jean : beaucoup de questions

Dans le cadre du Plan d'action du Plan directeur de quartier Vieux-Québec, adopté récemment, se tenait mercredi, le 5 décembre 2007 en soirée, une séance publique de travail initiée par le conseiller Jacques Joli-Cœur.

Parmi les priorités retenues au Plan directeur on retrouve, en matière d’habitation, l’élaboration d’une stratégie d'interventions municipales pour augmenter le nombre de résidants permanents puis, en matière de développement commercial, l’introduction éventuelle de mesures favorisant les commerces et les services de proximité.

Les propositions soumises à l’étude touchent directement ces deux dimensions pour les artères commerciales rue St-Jean, côtes du Palais et de la Fabrique et Place d’Youville.

Plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes à cette séance dont les représentants de la ville : Jacques Faguy, directeur de la Division de la gestion du territoire, Arrondissement de La Cité, accompagné de d'André Martel, conseiller en consultations publiques, Marie-Pierre Larose, chargée de projet et Françoise Roy, urbaniste.

D’entrée de jeu, il a été mentionné que même si le Conseil de quartier ne sera pas opérationnel avant janvier, on devait quand même progresser d’ici là, d’où cette soirée de consultation sur des pistes de travail que les représentants de la ville tiennent à étudier avec les citoyens et commerçants présents. Il ne s’agit pas cependant d’une consultation sur un projet de règlement. Ça viendra plus tard, probablement en février. À noter enfin que la question de l’hôtellerie sera abordée lors d’une séance ultérieure. Elle ne fait pas partie de l'ordre du jour.

Puis Françoise Roy a présenté un document expliquant, après une mise en situation, la nature des mesures proposées. Prenez connaissance de deux tirés à part de ce document, soit les résumés des propositions de zonage – une proposition pour rue Saint-Jean, côtes du Palais et de la Fabrique, et une autre pour Place d’Youville.

Lors de la période d'échanges qui a suivi, plusieurs points ont été précisés, dont :

  • Les droits acquis sont de 18 mois (et non pas de 12) pour les bars et restaurants;
  • Il n’y aurait plus qu’une seule grande zone de réglementation au lieu de huit actuellement – ce qui fait que pour modifier un règlement, l’ensemble des résidants et commerçants concernés auraient voix au chapitre;
  • Les superficies autorisées pour les restaurants et les bars seraient respectivement de 200m2 et 100m2.

Plusieurs réactions, commentaires et questions ont été formulées :

  • Les propositions ne permettent pas vraiment de protéger l’habitation;
  • Les améliorations visent exclusivement les commerces existants;
  • Aucune mesure ne permet d’encourager le développement des commerces de services. Il manque déjà une masse critique de résidants pour attirer des commerces de services, ces propositions ne règlent rien à cet égard;
  • Quelles sont les superficies actuellement autorisées pour les bars et restaurants ?
  • Avec une seule zone, tout l’ensemble est affecté par une modification au règlement, ce qui peut être embêtant si l’on ne vise qu’une partie du territoire visé;
  • On ne parle que de la vocation commerciale, en quoi ce qui est proposé vient-il améliorer le cadre de vie des résidants ?
  • Dans quelle mesure la disposition qui prévoit de protéger l’habitation protégée aux étages des édifices commerciaux, SAUF au premier pour un bureau relié au commerce, réduirait-elle le nombre de logements actuellement disponibles, qu’ils soient déjà divertis de leur mission originale ou qu’ils soient encore habitables ? Qu’implique l’augmentation d’autorisation de ces superficies commerciales ? Si d’une part elles devenaient toutes occupées par le commerce et que d’autre part on forçait un retour à la fonction résidentielle des zones illégalement occupées par la fonction commerciale – ou abandonnées –, est-ce qu’on augmenterait, maintiendrait ou réduirait la superficie de logements actuellement occupée illégalement par l’usage commercial ?
  • James Monti, propriétaire du restaurant Portofino, également membre élu par acclamation sur le Conseil de quartier (poste établissements), soutient que cette dernière disposition n’est peut-être pas si mauvaise pour l’habitation si, en contrepartie d’une autorisation à occuper le premier étage par des bureaux du commerce concerné, on obligeait celui-ci à aménager convenablement en logement les autres étages au-dessus.

Ces quelques points ne constituent qu’un échantillon des préoccupations exprimées. La Ville fera état, dans un rapport à venir, de l’ensemble des points soulevés et opinions émises.

La réunion s’est terminée à 10h00, Jacques Faguy précisant que pour la suite, la Ville reviendrait en consultation vers février prochain.

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