Êtes-vous prêt, monsieur Labeaume, à vous engager à ne rien signer avec Red Bull d’ici le 31 mars. Et à rechercher, d’ici le 31 mars une solution alternative à la côte de la Montagne pour le Red Bull ?
Non, le Red Bull Crashed Ice ne changera pas de place en 2010-2011. Non, il n’y a pas d’autre endroit possible. Non, on ne cherchera pas ailleurs, on a déjà cherché. Non le Crashed Ice ne cause pas de dommages irréparables aux riverains.
Voilà ce qu’il a dit le maire, quand Louis Germain et Claudette Blais, du CCVQ, l’ont rencontré à son bureau cet après midi.
Il a aussi dit qu’il doit gouverner en fonction de l’intérêt collectif même si ça doit nuire un peu à quelques uns. On lui a répondu que les riverains ont accepté le Crashed Ice durant trois ans justement en fonction de l’intérêt collectif.
Il a dit que lorsqu’on décide de vivre au centre-ville, on doit accepter la turbulence du centre-ville. On lui a dit qu’on accepte la turbulence, qu’on l’apprécie la plupart du temps et qu’on s’en nourrit même, mais que le Vieux-Québec accueille déjà douze des 21 grands événements de Québec, qu’il y a un événement festif plus de 150 jours par année dans le Vieux-Québec et que là, la coupe est pleine. Boire du bon vin, c’est délicieux, boire trop de bon vin, c’est con.
Il a dit que les avantages promotionnels pour Québec sont énormes. On n’en est pas certains mais on ne l’a pas obstiné, on ne le sait pas. Pas sûr qu’il le sait vraiment lui non plus. Mais on va le savoir, on va le demander à ceux qui le savent.
Il a dit qu’il veut rajeunir la ville, qu’il faut y amener des jeunes couples de 30-35 ans, diplômés, trilingues, qui veulent vivre une belle vie et élever une famille sans se défoncer à travailler. On lui a demandé s’il pensait pouvoir amener des jeunes familles dans le Vieux-Québec si le milieu devient trop difficile à vivre. Il n’a pas répondu à ça.
On voulait dialoguer avec le maire. C’est fait. Quant au futur du Red Bull, ça n’a pas donné grand-chose. Quant à établir un contact, c’est bon. Merci monsieur Labeaume. À la prochaine.
Le chef de cabinet du maire, Louis Côté, a demandé si les mesures d’atténuation convenues pour cette année avaient bien fonctionné. On a dit oui. Ben alors, qu’il dit, on peut faire plus d’atténuation l’an prochain et ça va aller ? Non, c’est pas parce que tu prends du Tylenol pour empêcher ton nez de couler que tu veux garder ta grippe. Le Red Bull, c’est la grippe obligée cinq semaines par année.
On pense qu’il existe au moins une piste alternative. Les images seront peut-être un peu moins belles, si peu et là encore…, mais si ça empêche la grippe ça vaut la peine, non ?
Alors on va jaser avec Patrice Drouin de Gestev, l’organisateur du Red Bull, pour voir si c’est faisable. On se donne jusqu’au 31 mars.
Après, on verra. Tout est possible. De toutes façons, un groupe de riverains s’organise pour bloquer le Crashed Ice par la voie judiciaire. Vont-ils réussir ? On ne sait pas. Mais un bon règlement vaut toujours mieux qu’une guerre gagnée.
Le bien commun et le bien de 400 personnes. Il y a certainement moyen de bien marier ça.
Maudit que c’est platte de passer pour une gang de chialeux quand tu ne fais qu’essayer d’empêcher les exagérations et qu’en plus t’essaie de protéger la poule aux œufs d’or.