Mieux vaut être jeune, riche et en santé que… Tout le monde connaît l’adage. C’est la même chose partout, y compris dans le Vieux-Québec. Une récente étude sociologique, conduite par deux étudiants de l’Université Laval, Israël Dumont et René-Pierre Turmel, conclut que la vie de quartier, dans le Vieux, est fragmentée selon trois facteurs décisifs, le statut socio-économique, l’âge et le lieu de résidence.
Mais le facteur central, c’est la passion. On vit dans le Vieux-Québec parce qu’on aime ça, parce qu’on trippe. C’est peut-être une relation amour-haine, pour certains, mais cette passion fait de la société du Vieux-Québec un groupe peu banal.
L’étude repose sur un échantillonnage plutôt restreint mais est plutôt solidement fondée au plan méthodologique et de la formulation des hypothèses de base. Elle corrobore plusieurs observations relevées au cours d’études précédentes tout en présentant des notions originales. Dumont et Turmel ont présenté les résultats de leur recherche le 30 avril, à l’Université. Le Fil des événements y a d’ailleurs fait écho de façon intéressante.
Ainsi, si vous voulez savoir ce que sont les «ancrés», les «casaniers», les «hypermobiles» et les «collectifs», rendez vous à la page 25 de l’étude. Ça va vous intéresser grandement, comme tout le reste d’ailleurs. Évidemment, c’est pas Agatha Christie qui a écrit ça. C’est en langage scientifique. Ne cherchez pas d’émotion ni de suspense.
Alors parcourez l’étude et faites vous une idée. Il est très intéressant de comparer perceptions et réalité. Ainsi, plusieurs ont tendance à trouver que les prix sont très élevés dans le Vieux-Québec. Mais hormis certains dépanneurs et quelques trappes à touristes, la réalité est très différente. Autre exemple : les jeunes résidants adultes sans enfants ont tendance à penser qu’il n’y a pas moyen d’élever des enfants dans le quartier. Mais d’où leur vient cette perception alors que tous ceux qui en ont élevé ou qui en élèvent actuellement pensent le contraire ?
Lisez l’étude – au moins les faits saillants, pages 2 et 3 – et comparez avec votre propre expérience.