2009-06-12 – Red Bull 2010 : satisfaction, prudence, vigilance

Le CCVQ est satisfait des efforts importants consacrés à l’amélioration du processus de production de l’événement. Il demeure prudent quant au résultat des décisions prises et de leur complète actualisation en mars 2010. Il demande la création d’un comité de suivi afin de maintenir le dialogue et la concertation autour du processus. Voilà les trois éléments de la position du CCVQ suite à l’exposé des améliorations au processus de production, lors de la séance d’information tenue à l’hôtel de ville hier soir.

Mesures annoncées

Parmi les mesures les plus significatives, mentionnons :

  • le déplacement de la piste de l’autre côté de la côte de-la-Montagne, dégageant ainsi les façades et le trottoir, lequel pourra désormais être déneigé de façon normale durant les travaux;
  • le déplacement de la piste sur le terrain du monument Mgr de Laval, améliorant significativement la circulation automobile;
  • le rétrécissement d’un mètre de la piste à son passage sur la rue Notre-Dame, dégageant ainsi un meilleur espace piétonnier;
  • la réduction du temps total de l’installation/désinstallation de six semaines à quatre semaines et deux jours;
  • la réduction du temps de présence sur la côte de-la-Montagne de 31 jours à 16 jours;
  • la réduction de la période de circulation à sens unique – avec alternance – sur la côte de-la-Montagne de 24 jours à 16 jours;
  • l’installation de cinq sous-stations électriques permettant de réduire le nombre de génératrices (19 en 2009) et surtout, d’alimenter les réfrigérateurs à glace 24 heures sur 24 à partir de ces sous-stations, silencieuses et non polluantes;
  • l’utilisation (probable) de six camions spéciaux pour la majeure partie de l’éclairage. Ces camions sont dotés de leur propre génératrice et d’un mât pouvant atteindre 45m de hauteur au sommet duquel se trouve un bouquet de spots lumineux, permettant une réduction considérable des installations au sol.

Pourquoi ne pas déplacer l’événement

On se souviendra que la principale demande publique du CCVQ, à compter d’octobre 2008, était de déplacer la course ailleurs dans le Vieux-Québec, quitte à y revenir après deux ans. Trois parcours avaient été suggérés à Gestev au cours de rencontres à huis clos : le mur de fortification ouest, face au Parlement, là où la course a été tenue la première fois en 2006, entre les bretelles de l’autoroute Dufferin et enfin sur le cap Diamant, de la Citadelle à la Terrasse Dufferin.

Aucune de ces suggestions n’a été retenue, les critères prévalant à la sélection des sites ne le permettant pas. Qui plus est, dans le cas des fortifications Parcs Canada ne voulait plus permettre leur utilisation et quant à la Terrasse Dufferin, elle n’est pas assez robuste pour recevoir tous les équipements lourds que l’événement nécessite.

À partir de ce constat, les efforts de Gestev et du CCVQ ont porté sur la l’amélioration du processus de production afin, notamment et pas uniquement, d’en réduire les inconvénients tant pour les travailleurs et visiteurs du Vieux-Québec que pour les riverains du circuit.

Mars au lieu de janvier

Un des principaux arguments avancés pour la tenue du Red Bull Crashed Ice est de remplir la période touristique creuse de janvier. Alors pourquoi le tenir les 26 et 27 mars en 2010 ?

Tout simplement parce que les organisateurs n’ont pas le choix. Les Olympiques d’hiver à Vancouver, en février, bouffent la totalité des équipements télévisuels disponibles. La date en 2010 a été arrêtée en concertation avec l’Office du Tourisme pour profiter le plus possible à l’industrie, compte tenu de ce contretemps.

Cela laisse béant le trou de janvier mais simplifie certainement un peu la tâche de Gestev qui ne fera assurément pas face au gros problème rencontré l’an dernier. Lorsqu’est venu le temps d’inverser l’action des machines à glace pour la faire fondre, immédiatement après la course, ces machines elles étaient… gelées. Ennuyeux, pour le moins : deux jours de travail acharné supplémentaires. C’est ça, janvier et ses froids rigoureux.

Nouvelles mesures suggérées

Il y a toujours plus d’idées dans deux têtes que dans une seule, dit l’adage. À plus forte raison, dans plusieurs têtes. C’est ainsi qu’hier soir, un participant a suggéré, vu que la course se déroule fin mars, de faire rouvrir la côte Gilmour pour désengorger la côte de-la-Montagne. Jean-Louis Duchesne, du Bureau des grands événements et Patrice Drouin, de Gestev, se sont regardés comme si un ange venait de les inspirer. Il n’est pas certain que ça va se passer, la Commission des champs de bataille nationaux, dont dépend la côte Gilmour, étant jalouse de ses prérogatives mais la Ville va très certainement le leur demander avec insistance.

Un commerçant a signalé la diminution importante de l’achalandage touristique et des visiteurs de tout acabit durant la période d’installation, en raison du brouhaha qui les dissuade de se balader dans le secteur. Il a demandé des mesures spéciales de promotion pour y soutenir l’activité, suggestion accueillie favorablement.

Un autre a proposé que le nom de Québec soit inclus de façon beaucoup plus manifeste dans la promotion de la course. Les publicités sont belles, dit-il, mais un étranger qui ne connaît pas Québec ne la reconnaît pas sur les photos. Il faut marteler le nom de la ville, selon lui, pour la faire connaître et inciter les gens à la visiter.

À chaque année ?

Il n’en demeure pas moins que le Red Bull Crashed Ice est un événement lourd. C’est quatre semaines de préparatifs pour deux jours d’événement et deux heures de télévision. C’est énorme.

Le CCVQ continue de croire que, comme les Olympiques et d’autres événements tels la Transat Québec/St-Malo, le Red Bull Crashed Ice devrait être un événement dont la récurrence s’établit sur deux ou trois ans. Aucun riverain du circuit ne s’opposerait à la course en telles circonstances.

Il semble que ce ne soit pas dans les plans. Mais au moins, on sait que la compagnie Red Bull ne s’engage pas pour plus d’un an à la fois. Aujourd’hui, il s’agit de l’édition 2010, strictement. On prendra les choses une à la fois.

Vivement, le comité de suivi. Le CCVQ y délègue un participant. C´est très utile quand le CCVQ s’occupe d’un problème. Force est de constater que pas grand chose parmi ces améliorations ne se seraient réalisé sans les pressions et la collaboration du CCVQ. Et sans l'ouverture sereine de Patrice Drouin, de Gestev. Et un p’tit coup de pouce de Louis Côté.

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