Tout, dans la vie, dans la nature, est double. Toujours le beau et le laid, l’enthousiasme et le découragement, l’amour et la déchirure, le ciel et l’enfer, la ripaille et la vaisselle, le Yang et le Yin.
Le Red Bull Crashed Ice, c'est pareil. Il fait tripper les uns, il fait suer les autres.
Ce sont les deux heures de la course. Excitant. Le monde aime ça.
Puis c’est la performance de Gestev. L’efficacité de la mise en place de la piste et les mesures d’atténuation qui constituent une amélioration importante par rapport aux années précédentes. Les riverains aiment ça.
Une entreprise de Québec sait démontrer encore une fois son expertise et son brio dans l’organisation d’événements sportifs d’envergure. Très Yang.
Et… merci de l’invitation VIP pour les riverains !
C’est le gigantisme de l’événement qui en un mois, transforme une portion du Vieux-Québec en un immense plateau de télévision pour une diffusion de deux heures.
C’est le Vieux-Québec mis au service d’une entreprise commerciale dont les produits sont controversés. Très yin. On en retire des avantages, semble-t-il. On en retirerait aussi en installant un casino au Château Frontenac. Le veut-on ?
Le Red Bull Crashed Ice, c'est bon pour la foule qui vient s’amuser dans le Vieux-Québec. C’est moins bon pour les commerçants et les résidants riverains du circuit. C’est un événement qui dépasse largement la capacité d’accueil du milieu.
Paraît que c’est bon pour la notoriété et la promotion de Québec. Faudrait faire plus que l’affirmer. Faudrait étudier la question sérieusement et obtenir des données fiables. Il existe un système de mesures pour évaluer l'excellence des destinations. Il pourrait également en exister un pour évaluer l'excellence des événements. Pas l’excellence du spectacle, l’excellence de ses retombées.
Peut-être que ce qui va faire fondre le Red Bull Crashed Ice, ce sera l’interdiction de la publicité pour les boissons énergisantes. On a bien interdit la pub pour les cigarettes, non ?