Personne n’a pleuré, hier soir, à l’auditorium de l’Auberge St-Antoine lors de la séance d’information donnée par les organisateurs du Grand Rire.
Car ils s’étaient préparés, ces organisateurs. Il le fallait bien car depuis les dernières années s’instille plutôt durablement une culture de respect du milieu chez les organisateurs d’événements. Ceux du Grand Rire ne font pas exception.
Mais on a pu constater que le Bureau des grands événements n’informe pas assez adéquatement les nouveaux-venus. Bon, le Grand Rire n’est pas exactement un nouveau-venu à Québec mais vu son changement radical de terrain de jeu – du Carré d’Youville à l’Agora et Place Royale – son environnement a aussi complètement changé.
Or on a bien constaté que les gens du Grand Rire n’étaient pas très au fait d’un des grands problèmes des résidants et commerçants du secteur lors des grands événements : les dépôts intempestifs malodorants. Et ce sont les gens réunis hier soir qui leur ont aussi appris qu’ils auraient à gérer des conflits de territoire et d’horaire avec les amuseurs publics, notamment.
Très réceptifs, les organisateurs du Grand Rire. Ils ont tout noté, deux fois plutôt qu’une dans le cas des dépôts susmentionnés dont la présence avait été soulignée avec emphase, dirions-nous.
La soirée s’est passée tout doucement, sans heurts, sans déchaînements passionnels, comme on en a vu à d’autres assemblées similaires. Le Grand Rire est visiblement un événement dont l’impact est léger, comparativement à un Red Bull Crashed Ice. «On n’est pas des «biéreux» d’affirmer le directeur général de Québecomm, promoteur de l’événement. Les gens ont semblé satisfaits de la légèreté des structures, de la brièveté de la période d’installation/démontage, de la programmation, des horaires, des explications, des réponses aux diverses questions et des intentions préventives exprimées. Un quidam a même félicité l’équipe du Grand Rire au visage desquels s’est alors inscrit un large sourire.
Il y aura comité de suivi, évidemment. C’est maintenant la règle. Mais là encore c’est le CCVQ qui, il y a quelques jours, a dû leur suggérer d’en former un, le Bureau des grands événements ne l’ayant pas fait. Suggestion acceptée avec diligence. Le Grand Rire veut s’intégrer au milieu, pas s’imposer. Telles sont leurs intentions. L’enfer, paraît-il, est pavé de bonnes intentions. Mais ça, c’est une autre histoire.
Jacques Lévesque sera le délégué du CCVQ au sein du Comité de suivi de quatre membres. Les trois autres seront choisis par le Conseil de quartier, les marchands de Place Royale/Vieux-Port et la coopérative du Petit-Champlain.
Les larmes couleront durant les spectacles. Le plaisir devrait en être la seule source.