C’est clair. Une course de vélo dans les rues du Vieux-Québec, c’est franchement pas mal plus sympathique qu’une course d’autos dans les rues du VQ.
Mais peu importent les mérites et les vertus du cyclisme de compétition, il y a un os. Pas un bréchet, un fémur de tyrannosaure. C’est qu’on apprend brusquement, comme ça, le 31 mai – au cours d’une séance de travail hors public du Conseil de quartier – qu’il y aurait dans trois semaines une course de vélo dans les rues du VQ. Le Tour de Beauce que ça s’appelle. Et que cette course là est une pratique, oui vous avez bien lu, une pratique pour la grosse course internationale, le Grand prix cycliste UCI ProTour que ça s’appelle, qui va se dérouler le 10 septembre prochain. La pratique, c’est samedi le 19 juin, dans trois jours.
Et d’apprendre que le UCI ProTour, c’est pour cinq ans. Jusqu’en 2014.
Oublions pour un instant la question de savoir si c’est une bonne affaire ou pas d’avoir une course de vélo à travers nos maisons. Le problème, c’est la façon de prendre la décision. La moindre des choses aurait été de mettre les citoyens dans le coup dès le début des pourparlers, ce qui remonte à plusieurs mois. On s’est mettre une fois de plus devant un fait accompli. On s’est fait jouer un tour… de bicycle.
Allez donc savoir. Oui, c’est normal qu’il se passe des événements dans le VQ mais jusqu’à quel point ? On va se faire une tête là-dessus grâce aux États généraux mais peu importe la vision générale qui se dégagera des États, il va toujours falloir juger chaque cas au mérite.
C’est pas mal plus difficile de juger quand on est un peu irrité de se faire mettre devant un fait accompli. Par contre on soupire de soulagement en comparant avec la course automobile – qu’on est certain de ne pas vouloir, celle-là. Alors notre objectivité est mise à rude épreuve.
Chose certaine, après le Tour de Beauce, on va savoir à coup sûr si c’est une bonne affaire ou non.
Ce qu’il ne faut jamais prendre à contresens, c’est l’ouverture d’esprit des résidants et commerçants du VQ.