Les sautes d’humeur de Dame Nature causent des maux de tête à plusieurs. Passer ainsi de la neige à la pluie est désolant, surtout quand ça tombe allègrement comme c’est le cas depuis que… les travaux d’installation du Red Bull Crashed Ice (RBCI) sont commencés.
On a beau planifier le mieux du monde, Dame Nature, si caressante quand elle veut, peut aussi distribuer les taloches allègrement. Parlez-en aux Japonais, aujourd’hui. C’est pas une taloche ni même une baffe qu’ils ont encaissée mais une véritable raclée.
Retour sur la côte de-la-Montagne. La neige mouillée, lourde, a envahi le chantier et tout va bien plus lentement que prévu. Hier, Gestev a lancé un appel aux bénévoles pour venir pelleter les installations qu’on ne peut dégager autrement qu’à la main, évidemment.
Bénévoles ? Hmmmm. Que Gestev demande de l’aide bénévole, ça se comprend; ils ont un contrat fixe et les caprices de la météo leur causent un véritable préjudice. Est-ce un préjudice pour Red Bull… Rien n’est moins sûr. Red Bull, honnêtement, c’est plein de fric. Jetez un coup d’œil sur la collection personnelle de joujoux de Dietrich Mateschitz. Red Bull devrait compenser monétairement Gestev pour ces problèmes.
Parlant d’argent, on apprenait ces jours-ci que la tenue du Crashed Ice coûte plus de 400K$ à la Ville, dont 150K$ en subvention. Il serait quand même bon de savoir à qui le RBCI profite le plus.
Pour Red Bull, le RBCI est essentiellement une dépense publicitaire. Ce n’est pas la commandite d’un événement sportif organisé par une fédération spécifique, comme par exemple la Coupe du monde de ski alpin. C’est strictement une activité créée par Red Bull à des fins promotionnelles.
Pour la Ville, il s’agit de visibilité, donc de promotion touristique. On peut penser qu’il est normal qu’elle paie pour sa promotion.
Mais elle fournit à Red Bull le plateau de tournage, des services techniques, des services de gestion de foule, etc., pour lui permettre de produire sa publicité. Ça, ça vaut beaucoup d’argent.
Il serait bon se procéder à une étude coût/bénéfice comparée entre les deux partenaires du RBCI. La Ville paie t’elle le juste prix, 400K$ et plus, pour la tenue du RBCI ? Paie t’elle trop ? Pas assez ? Red Bull devrait-il payer la Ville pour pouvoir y tenir son Red Bull au lieu de recevoir une subvention pour ce faire ?
Il est très difficile de quantifier le retour sur l’investissement d’un événement publicitaire précis. Mais malgré la difficulté, dans le cas du RBCI, une telle étude s’impose, surtout maintenant qu’un contrat de trois ans est signé, jusqu’à 2013.
Bon, avez-vous le goût d’aller pelleter la piste bénévolement ? Dites vous bien que ce n’est rien à côté du tsunami qui bouscule le Japon.