2010-02-05 – Québec, grand «V»

Denis L’Anglais

Pourquoi un Clotaire Rapaille installé à New York plutôt qu’un Toni Puig, professeur de marketing et membre du Forum des cultures de Barcelone ? En 2004, Puig a été étroitement associé aux différentes déclinaisons du célèbre «B» de Barcelone comme nouvelle signature de marque de la ville.

Parce que Rapaille parle français sans doute. Mais a-t-il l’expérience d’un Toni Puig Picart qui n’a eu de cesse d’éperonner les gestionnaires et politiciens de la ville de Barcelone. Il leur martelait qu’une signature corporative ou une image c’est bien beau, mais elle doit être appuyée sur une démarche stratégique d’urbanisation intégrant le supposé «code» dont fait état la presse à Québec. Et elle doit obligatoirement être supportée par un plan d’action cohérent, intégré et visionnaire, donnant forme à ce que ses habitants, complices de tous les moments qu’il faut y associer étroitement, souhaitent voir naître en cette ville. C’est cela le véritable enjeu et il vaut beaucoup plus cher que l’on ne pense.

Lignes de force

Payer 350 000$ pour prendre une photo de ce que nous sommes devenus après 400 ans d’histoire, c’est cher payé le cliché. Mais payer 350 000$ pour la bougie d’allumage de la fabrication de la cohérence urbaine des prochains 50 ans, c’est une somme assez modeste quand on y pense !

Le Comité des citoyens du Vieux-Québec (faudra-t-il revamper son image aussi?) tient l’automne prochain les États généraux du Vieux-Québec pour dégager justement les lignes de force de ce que devrait être le Vieux-Québec des 30 prochaines années… Un «dépotoir à touristes» pour reprendre le propos de Clotaire Rapaille sur Venise ou un pôle structurant à fort indice «bohémien» comme se plaît à en rêver Régis Labeaume qui caresse de recevoir un jour le Forum des Cultures à Québec? Je crois que dans un cas comme dans l’autre, le citoyen, le résidant et l’utilisateur, en tant que complices, ont leur mot à dire, debout et non pas couché sur un divan de psy !

Québec, grand «V»

Et si nous proposions : Québec, grand « V»… pour ne pas rompre avec le «V» de Vieille Capitale et de Vieux-Québec, qui est notre histoire. «V» pour proposer un ville Vivante, Vibrante, enViable, enVironnement, Vitalité (urbaine), Visionnaire, Visible (culturellement), à Voir, à Visiter, etc… Un «V» à décliner sous toutes ses formes.

Mais il y a une facture qui nous attend, puisqu’il faut tout mettre en place pour rendre ce «V» crédible ! Et je ne parle pas de la facture que je présenterai si ma proposition était retenue…

Références

(1) Puig, Toni. La comunicación municipal cómplice con los ciudadanos. Somos una marca de servicios publica con propuesta innovadoras y un estilo entusiasta. Ediciónes Paidós Iberica no. 148, Barcelona, 2003, 189 p.

(2) Puig, Toni. Se acabó la diversión. Ideas para la cultura que crea y sostiene ciudadanía. Editorial Paidós SAICF. Barcelona, 2004, 316 p.

La traduction française de ces deux titres

(1) La communication municipale, complice avec les citoyens. Nous sommes une marque publique de services avec des propositions novatrices et un style enthousiaste.

(2) Terminée la diversion. Idées pour la culture qui crée et soutient la citoyenneté.

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