|
PROPOSITION
DU COMITÉ DES CITOYENS DU VIEUX-QUÉBEC (CCVQ) CONCERNANT
LA POLITIQUE ET LES PRATIQUES DU DÉNEIGEMENT DANS
LE QUARTIER *
* * INTRODUCTION En tant
qu’organisme s’exprimant au nom des résidants du Vieux-Québec, le
CCVQ considère que la politique et les pratiques de déneigement dans
cette partie de la ville doivent être adaptées aux caractéristiques
particulières de ce site patrimonial. Il nous semble aussi, fort heureusement
d’ailleurs, que l’administration municipale partage nos vues à cet égard. Lors d’une
rencontre avec vous, le 6 juin dernier, nous avons convenu de vous transmettre
des suggestions portant d’une part sur la réalisation probable d’une ou
de quelques expériences pilotes en matière de déneigement ainsi qu’un
certain nombre de propositions à portée plus générale. * CONCERNANT
LA RÉALISATION ÉVENTUELLE D’EXPÉRIENCES PILOTES Cadre
général Les expériences
pilotes que nous suggérons ci-dessous devraient prévoir l’information et
la participation des résidants du quartier. Le CCVQ pourra évidemment
couvrir ces expériences dans le cadre de son bulletin mensuel MiniMot. Mais celui-ci tirant à une centaine d’exemplaires, il
serait sans doute pertinent que la Ville considère la possibilité
d’assurer une information appropriée en cette matière : par un article
dans Carrefour (qui intègre ou remplace l’ancienne Gazette de Québec); par un communiqué aux média; et/ou, idéalement,
par une lettre adressée aux résidants du quartier. Il y aurait lieu
d’informer les intéressés quant à l’objet de ces expériences et,
surtout, d’inviter ceux-ci à utiliser le Service
des renseignement et plaintes (691-6000) de la Ville comme « boîte aux
lettres» où on recueillerait systématiquement les suggestions ainsi que les
commentaires positifs et négatifs. On
pourrait, par exemple, inviter les résidants à suggérer d’autres portions
de rues ou d’autres «sentiers naturels» qui pourraient faire l’objet des
expériences que nous proposons ci-dessous.
On devrait compiler ces interventions, en assurer le suivi et en faire
l’analyse à la fin de la saison. Ces expériences
pourraient être entreprises dès cet hiver; quoique nous n’aurions aucune
objection à reporter le tout à l’hiver de l’an 2000, si un tel délai était
nécessaire pour assurer une meilleure préparation de l’opération.
Expérience
«A» - Dans les rues résidentielles,
utilisation uniquement de sable ou autres
abrasifs (sans sel) sur les trottoirs et utilisation minimale de sel
sur la chaussée de ces rues L’objectif visé
ici consiste à vérifier la pertinence (ou, en d’autres mots, la faisabilité)
de minimiser l’utilisation du sel dans les secteurs résidentiels, c’est-à-dire
: (i) en limitant l’utilisation du sel sur la chaussée aux intersections
des rues et (ii) en n’utilisant sur les trottoirs que du sable ou d’autres
abrasifs à l’exclusion du sel, comme on faisait les choses autrefois avant
l’apparition des fondants modernes. À cette fin, on
pourrait mettre cette pratique à l’épreuve en
conduisant une première expérience sur
la rue Hébert où résident une demie douzaine de membres du CCVQ.
Ces personnes accepteraient de constituer un groupe de travail qui
aurait pour tâche de superviser
le déroulement de l’opération, rédiger un ou des rapports à ce sujet, répondre
aux questions des gestionnaires du déneigement, etc.. On pourrait
envisager d’étendre cette expérience au secteur constitué par les rues Hébert,
Laval et Sainte-Monique. D’autres
rues ou secteurs pourraient aussi être ajoutés en cours d’opération, en
faisant appel aux résidants comme on l’a suggéré plus haut. Expérience
«B» - Déneigement d’entretien pour certains «sentiers naturels» Actuellement, on
ne déneige pas les sentiers dans la plupart des parcs et des places
publiques. Toutefois, en certains
endroits, le besoin est tel que les piétons du quartier ainsi que de nombreux
touristes et visiteurs ouvrent, en s’enfonçant souvent jusqu’aux genoux
après une bordée de neige, des raccourcis que l’on pourrait désigner
comme des «sentiers naturels». Nous
avançons l’idée que la Ville pourrait, à peu de frais, ajouter grandement
à la qualité de la vie dans le quartier en hiver en y procédant à un déneigement
léger (que l’on désigne comme un «déneigement d’entretien»); du moins
pour quelques-uns d’entre eux. Pour le moment,
on peut suggérer des endroits comme :
- le
trottoir des rues Des Remparts et Port Dauphine (côté sud) ainsi que le
pourtour et une transversale dans le Parc Montmorency;
- Place de
la Gare;
- Place
d’Armes;
- Place et
pourtours de l’Hôtel de ville;
- Etc.;
encore là, en faisant appel aux résidants.
PROPOSITIONS
DE PORTÉE PLUS GÉNÉRALE (1)
Ramassage de la neige avant 23h00 (ou pendant le jour) dans certains
secteurs du quartier Le ramassage de
la neige, par le bruit que cette opération entraîne (souffleuses, bennes,
camions, etc.), perturbe la tranquillité dans le quartier davantage que le
simple déneigement. Pour
justifier l’heure tardive
à laquelle on procède habituellement au ramassage, on invoque le fait que,
pendant le jour, les rues sont embarrassées par le stationnement des
voitures; de sorte que l’on doive attendre jusqu’à 23h00 pour déclencher
l’opération «Cendrillon». Or, lorsque l’on considère la carte du quartier, on
s’aperçoit que sur de nombreuses rues à caractère résidentiel le
stationnement sur rue n’est pas permis.
Ces rues sont suffisamment nombreuses pour que l’on considère la
possibilité de les désigner comme des «secteurs opérationnels»
particuliers où il serait possible d’avancer le ramassage de la neige de
quelques heures; avant 23h00, qui marque le début des opérations sur les
rues plus achalandées. En fait,
on pourrait même procéder au
ramassage de la neige dans ces secteurs à peu près à n’importe lequel
moment de la journée. On pense à des
«secteurs opérationnels» comme l’ensemble des rues suivantes : Couillard,
Sainte-Famille, Garneau, Christie, Saint-Flavien, Ferland, Hébert,
Sainte-Monique, Laval, Charlevoix, etc..
Ou encore, aux rues : Sainte-Geneviève (entre Sainte-Ursule et Laporte),
Saint-Denis (de la rue Brébeuf jusqu’à l’extrémité de la rue
Saint-Denis), Des Grisons, Mont-Carmel, Laporte (côté nord), Brébeuf, etc..
Les gestionnaires de la Ville pourraient très certainement identifier
d’autres secteurs opérationnels comparables. (2)
Permettre le stationnement sur rue aussitôt que le déneigement et le
ramassage sont complétés Actuellement, les
clignotants restent en opération jusqu’à la fin des opérations dans
l’ensemble d’un secteur. Il
serait pertinent d’éteindre les clignotants par section de rues dès que
les opérations y sont terminées; et permettre aussitôt le stationnement des
voitures sur rue.
(3)
Améliorer la qualité des pratiques de déneigement Pour utiliser une
formule à la mode, on pourrait viser la «qualité totale» des opérations
de déneigement, en tenant compte de détails comme les suivants :
-
Coordonner le déneigement des rues et des trottoirs de telle façon
que les intersections soient libres de neige et de gadoue en tout temps.
-
Compléter (à la main, si nécessaire) le déneigement des rues et des
trottoirs par le dégagement des bouches d’égout afin que l’eau de fonte
puisse s’écouler librement.
-
Déneigement complet (à la main ou en utilisant un équipement
approprié) des trottoirs sur certaines places et rues aux moments de grandes
affluences : les abords du palais et des monuments de glace pendant le
Carnaval; Place d’Youville; Place d’Armes; rues Saint-Jean, Saint-Louis,
Buade, Du Fort; etc..
-
Attendre que toute la neige soit enlevée avant d’utiliser du sel; ce
qui éviterait d’entreposer en bancs le long des trottoirs de la neige
fondante et contaminée par le sel.
(4)
Meilleur suivi des dossiers de plaintes pour dommages causés aux propriétés
par les opérations de déneigement En recourant à
des entrepreneurs privés pour le déneigement, il semble que la Ville ait
abandonné à ceux-ci son «lien de préposition» en ce qui concerne les
dommages à la propriété (solages, gouttières, marches, astragales de portes,
etc.). Les plaintes sont tout
simplement transmises aux entrepreneurs qui en disposent, sans que la Ville
n’intervienne à un bout ou à l’autre de la démarche.
Les propriétaires sont en quelque sorte laissés à eux-mêmes.
La Ville devrait revoir cette procédure ou, tout au moins, instaurer un
suivi ainsi qu’un service d’aide technique et de conseils pour les intéressés. Dans le même
ordre d’idée, la Ville devrait inscrire dans les devis qu’elle propose aux
entrepreneurs des règles en ce qui concerne la nature et la qualité des
techniques et des matériaux que les entrepreneurs utilisent pour réparer les
dommages qu’ils causent; autant pour ce qui est des opérations de déneigement
que pour d’autres travaux (asphaltage, réfection des trottoirs, etc.).
Ceux-ci devraient être tenus de respecter les normes, règles et
pratiques qui sont imposées aux propriétaires du quartier en matière de
construction, de rénovation et de restauration.
(5)
Aide financière et technique pour la correction des détériorations
causées par l’usage du sel Le programme
d’aide financière pour la rénovation («Maître
d’oeuvre») devrait présenter un volet permettant de corriger les détériorations
causées aux propriétés par le sel; notamment pour des travaux comme la réfection
des crépis, le rejointoiement des ouvrages de maçonnerie (brique et pierre),
la réfection ou le remplacement des éléments de bois, etc..
À cet égard,
sur un plan plus technique, la Ville pourrait prendre diverses mesures lors de
la réfection des trottoirs :
- avertir
les propriétaires suffisamment à l’avance;
- offrir
de creuser davantage, aux frais des propriétaires concernés (compte tenu de la
subvention appropriée), de façon à dégager le solage -- ou suggérer des
entrepreneurs qui pourraient effectuer ce travail;
- proposer
des matériaux et des méthodes appropriés pour l’isolation, l’étanchéité,
le drainage, etc. -- ou, encore là, suggérer des entrepreneurs à cette fin;
- éviter
de surhausser le niveau de la chaussée à chaque opération d’asphaltage, ce
qui empêche de donner une pente favorable aux trottoirs;
- donner
à certains trottoirs, situés notamment au bas des côtes, une pente plus
accentuée de façon à ce qu’ils déversent les eaux vers la chaussée et non
pas vers les solages ou les terrains;
- installer
un boudin d’étanchéité d’au moins un pouce ou un pouce et demi à la
jonction du mur et du trottoir, là où une telle mesure s’avère nécessaire. |