10h aujourd’hui. Les piétons arpentent la Terrasse Dufferin à sa pleine surface pour la première fois depuis six ans. Les visiteurs découvrent le nouveau «musée» des Forts-et-Châteaux-Saint-Louis, sous la terrasse.
C’est en 2005 que débutaient les fouilles archéologiques dans les vestiges de différentes époques du Château Saint-Louis, sous la terrasse à reconstruire.
De simple travail d’exploration et inventaire, le projet s’est mué en une audacieuce entreprise de conservation et de mise en valeur du site. 5,5M$ et six ans plus tard, c’est quasi achevé.
Quasi parce qu’on n’a pas terminé les aménagements intérieurs d’une part et que d’autre part, la mise en valeur de tout le site va se faire via un mélange d’action et de réaction. Action de planification. Réaction aux interactions qu’on observera entre visiteurs, guides, site, et outils technologiques.
Une approche à la Robert Lepage en somme.
Et que vient faire l’éléphant dans tout ça ? L’éléphant, c’est la structure de l’édifice qu’on a construit sous la terrasse pour abriter la «porcelaine», les ruines du Château Saint-Louis.
C’est très étonnant de constater la difficulté de construire cette structure de béton et d’acier, puissante, au dessus d’un milieu aussi fragile et surtout, qu’on ne doit altérer d’aucune façon. Pire que marcher sur des oeufs. La difficulté est étonnante, la réussite l’est encore plus. Les défis techniques étaient énormes. Chapeau à Parcs Canada et leurs fournisseurs.
La première impression qui se dégage quand on parcourt les lieux, c’est que d’être recouverts d’un toit les rend plus réels, plus palpables, plus vivants que lorsque les ruines étaient à ciel ouvert. On ressent l'histoire qui s’y déroulait. Lieu de pouvoir, civil et militaire, milieu de vie sociale et culturelle, cœur de la Nouvelle-France.
Pour quelques jours encore, il n’y aura que la moitié du site ouverte au public. Dès les travaux terminés à la seconde porte, l’ensemble sera ouvert. Puis au cours des prochains mois, la visite, déjà très intéressante, deviendra fascinante grâce à la mise en valeur personnalisée au goût du visiteur que l’équipe d’Hugues Michaud mettra au point.
Ce lieu deviendra un jalon obligé d’une visite patrimoniale à Québec.